Eh bien ma foi, cela fait bien longtemps que je n’ai rien écrit ici. Pourtant, j’ai lu pas mal de nouveaux romans mais je n’ai pas écrit. Je manque déjà de temps pour lire, alors pour analyser et critiquer… cependant ma PAL a bien diminué et j’ai à nouveau un peu de temps, alors je vais essayer d’écrire un peu plus. J’ai acheté La fiancée du dieu de la mer par pure attirance pour la couverture, je l’avoue, et aussi parce que j’aime beaucoup les mythes asiatiques que je trouve plus développés que les mythes européens.

Synopsis

Son sacrifice parviendra-t-il à sauver les siens ?


Cheong Shim, une villageoise d’une beauté sans pareille, est destinée à devenir la centième fiancée du dieu de la mer. Nombreux sont ceux à croire qu’elle est l’élue, la véritable promise dont parlent les légendes. Grâce à elle, la paix adviendra enfin dans tout le royaume, meurtri par près de cent années de tornades destructrices, d’inondations et de guerres. Mais Cheong est amoureuse de Joon, et le soir du sacrifice, c’est Mina, la sœur du jeune homme, qui va prendre sa place au fond de l’océan.


Emportée dans le royaume des Esprits – une cité magique peuplée de déités, de démons et de créatures mythiques –, la jeune fille se met aussitôt à la recherche du dieu de la mer. Quelle n’est pas sa surprise de le trouver plongé dans un sommeil enchanté ! Avec l’aide du mystérieux Shin et d’étonnants nouveaux compagnons, Mina se lance dans une quête effrénée pour réveiller la divinité et mettre un terme aux souffrances de son peuple. Elle n’a pas une minute à perdre : elle ne dispose que d’un mois avant de se transformer pour toujours en esprit. Mais c’est sans compter ceux qui feraient tout pour empêcher le dieu de la mer de jamais revenir à lui…


Sacrifice au dieu de la mer, monde sous-marin peuplé de légendes et malédiction centenaire… Sous la plume enchanteresse d’Axie Oh, qui rappelle les merveilles du Voyage de Chihiro, plongez dans cette réinterprétation d’un célèbre conte coréen et voguez aux côtés d’une héroïne seule maîtresse de son destin.

Mon avis

La fiancée du dieu de la mer est une réécriture du mythe coréen The Tale of Shim Cheong, une jeune femme qui, par amour pour son père aveugle, se jette dans la mer afin que son père retrouve la vue. Son acte de piété filiale désintéressé lui vaut d’être ressuscitée et de devenir impératrice. Son père retrouve la vue.

La piété filiale est quelque chose d’extrêmement important en Corée et est vu comme quelque chose qui peut faire des miracles, comme dans ce conte. Ce n’est d’ailleurs pas seulement en Corée que c’est important, le mythe plus célèbre encore de Mulan montre qu’il s’agit même d’une vertu.

Etant donné qu’il s’agit d’un conte (mâtiné de fantasy), on y trouve une écriture simple et des rebondissements que l’on voit venir à des kilomètres, mais cela n’empêche en rien d’apprécier toute la poésie et la beauté de l’histoire de Mina et du dieu de la mer. Mina est une jeune femme courageuse et déterminée : elle ne se laisse pas faire et ne se laisse pas non plus endormir par des promesses ou des traditions. Son amour pour les siens est très fort et c’est ce qui la guide pour accomplir sa destinée. Ou plutôt, pour créer sa propre destinée dans un monde qui voudrait la voir suivre un chemin tout tracé.

Le folklore est très détaillé et l’immersion est facile. On sent toute la magie autour de notre monde et de celui des esprits, ainsi que l’importance des rites pratiqués par les vivants pour que les morts soient encore honorés et aimés.

La fiancée du dieu de la mer est une histoire d’amour, oui, mais pas comme vous pouvez l’imaginer : c’est une ode à l’amour en général ; l’amour filial, l’amour pour ses proches, l’amour pour son âme sœur, l’amour pour les dieux. Un sentiment important et puissant qui est au cœur du récit. C’est aussi une histoire qui nous apprend à ne pas nous cantonner à la destinée qui nous est promise.

Comme tout bon conte, il a sa morale et sa fin heureuse.

J’ai vraiment bien aimé ce roman qui en plus d’avoir une couverture magnifique renferme une histoire toute mignonne avec une positivité dont j’avais bien besoin.

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